Adieu à Vézelay (4)

Publié le par William Kisasondi

Chapitre quatre

Dès le début 2020, j'avais envoyé mon tapuscrit à plusieurs maisons d'édition. Sur environ une vingtaine d'envois, j'ai eu peu de retour, l'un d'un éditeur local de ma connaissance qui m'a écrit une longue lettre montrant les qualités et défauts de mon ouvrage et pourquoi il ne pouvait l'éditer. Deux autres maisons ont eu la politesse de me dire qu'elles ne pouvaient malheureusement pas, etc, quant aux autres rien qu'un grand vide désespérant.

Après avoir patienté six mois, j'ai envoyé mon oeuvre à un nouvel éditeur. À ma grande surprise, celui-ci a rapidement accepté de publier mon livre. Le contrat a été signé en septembre pour une parution début octobre. Autant celle de mon premier roman m'avait rendu enthousiaste (peut-être parce que c'était mon premier), cette seconde parution, inespérée pourtant, m'avait laissé presque indifférent. Il faut dire que l'époque n'y était pas favorable, avec toutes ces contraintes nouvelles. Je me refusais à toute signature ou encore à courir les salons du livre, tous ces événements devant se tenir obligatoirement, vu la saison, en intérieur et donc masqué, gel hydroalcoolisé, avec deux mètres de distance, bref tout le contraire de ce qui en fait d'ordinaire le sel, la proximité, la connivence et les rencontres agréables et chaleureuses. Or, comment connaître une personne dont on ne voit que la moitié du visage ? De mon point de vue, tout aurait sonné faux dans ces conditions. De sorte que mon livre n'a pas rencontré son public, les personnes ayant lu le premier ne s'étant pas intéressé au second… 

Quand la censure tait son nom

Dès l'été, nous avions constaté de nombreuses censures sur divers réseaux sociaux, certaines déclarations n'étant plus acceptées. Il ne s'agissait pourtant pas de déclarations portant atteintes à la loi ou à la morale, mais simplement au discours ambiant et couramment admis. Certes, ça n'avait rien de nouveau, mais ça a prit alors un tour plus systématique. 

On assistait même à des débats (des duels plutôt) entre partisans de la science d'un côté et adeptes du simple bon sens de l'autre. Les premiers soutenaient que si les médecins déclaraient le virus dangereux, ils savaient de quoi ils parlaient (en négligeant le fait que leurs diplômes ne les empêchaient pas de mentir) tandis que les seconds, plus sensés, demandaient où étaient les malades et les morts, beaucoup moins nombreux que ce que le gouvernement déclarait. On sait aujourd’hui que les chiffres avaient été manipulés à l'époque, même si ça n'était pas aussi clair à ce moment. Pourtant, si on sait l'écouter, nous avons en nous l'esprit de vérité pour nous guider. Comme son nom l'indique, il éclaire, tel un phare, ce qui est véritable et ce qui est dans l'ombre… 

Il fut un temps où les médias étaient un contre pouvoir face aux débordements de l'État. À présent, ils sont devenus l'indispensable relais du gouvernement. Ces deux entités sont désormais unies et marchent « main dans la main » (demandez-vous pourquoi la plupart des médias sont largement subventionnés à coups de millions d'euros). Les journalistes, auparavant chercheurs de vérité, se sont mués en colporteurs de la « pensée unique » qui est désormais la seule admise. 

Je finirai par cette pensée tirée du film JFK. L'un des personnages que le héros rencontre lui dit : « Ne me croyez pas sur parole : faites-vous votre propre opinion ! »

Adieu à Vézelay (4)
Adieu à Vézelay (4)

Publié dans Vézelay

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